Herboriste

Kamasutra : l'herboriste

Avec le retour du soleil, rien de tel qu’une promenade à la campagne pour avouer son émoi ! Si vous aimez contempler la nature en plein épanouissement, ne perdez pas la délicieuse occasion de découvrir aussi les agréments du sexe au grand air !

Parfois, lorsque l’on n’a pas encore eu de relation sexuelle avec son ou sa partenaire, il est plus facile de se trouver hors des murs d’une chambre, pour se livrer à un premier coït réussi : cela évite l’appréhension, voire la peur, que provoque chez certain(e)s l’enfermement avec l’être qui l’attire sexuellement ! Pour les couples, qui ont déjà goûté ensemble les joies du sexe, une sortie champêtre renouvelle plaisamment les jeux érotiques.

Les herboristes amoureux cueillent des fleurs, se régalent de framboises ou de fraises des bois, de mûres ou de myrtilles, se désaltèrent à l’eau claire d’une source… Au début, chacun est incertain de ce que veut réellement l’autre ; peut-être même se persuade-t-on qu’il ne s’agit que d’une banale promenade… Les regards se cherchent, à l’affût d’un sourire, d’un signe de connivence. Les indécis rougissent, les plus déterminés plongent leurs yeux dans l’ouverture accidentelle d’un décolleté, ou déshabillent en pensée l’être désiré… Tout est alors prétexte à se rapprocher… Les mots prononcés n’ont souvent rien à voir avec la complicité naissante des corps qui s’aimantent. La botanique sert de trait d’union ; les mains se joignent autour d’une même fleur, la respiration s’accélère ; peut-être que l’un des amants trébuche et que l’autre l’enlace pour le retenir.

Ou bien, saisi d’une audace à la mesure de son désir, l’un des partenaires se décide-t-il à « affronter » l’autre ? Car dans la nature luxuriante, cachés aux yeux du monde, les amants se découvrent une complicité qui favorise l’union physique. On se touche d’abord de façon anodine, irrésistiblement attiré l’un par l’autre. À chaque contact, on frissonne d’impatience. Un simple effleurement de peau produit une décharge de plaisir.

Est-ce le souffle du vent que l’on sent sur la joue ou l’haleine chaude de son compagnon ? Et cette moiteur de tout le corps, est-ce vraiment l’effet du soleil ? Peut-être est-ce la femme, qui, la première, se laisse aller, à moins que l’homme, débordant de passion, l’étreigne et la dévore de baisers ? Au milieu d’une clairière, d’une prairie, sur un tapis de mousse, peu importe, les amants se déshabillent et se laissent glisser au sol l’un contre l’autre ; plus rien ne compte, maintenant, que leur appétit sexuel à assouvir. L’homme veille pourtant à ce que la femme ne s’égratigne pas sur un caillou ou une branche, que son dos soit protégé par quelque tapis de tissu. Lui-même, agenouillé auprès d’elle, s’arrange pour protéger ses genoux de la dureté du sol. Les corps se cherchent maintenant sans plus aucune réserve, les bouches se collent, les langues s’entremêlent ; la femme, émue par l’érection qu’elle provoque, saisit le pénis de son partenaire et le stimule davantage ; tout son corps s’alanguit, s’offre à la caresse tiède du soleil sur sa peau en même temps qu’à celles de son amant. Son pubis reçoit les souffles de brise comme autant de cajoleries qui la préparent à jouir. Les corps amoureux embaument d’une odeur de liberté.

Lorsque la passion des deux amants se déchaîne, et que la verge de l’homme pénètre sa compagne, les mouvements de va-et-vient sont autant ceux de l’homme que de la femme. Nouveaux Adam et Ève, ils font l’amour avec naturel, comme s’ils étaient seuls au monde ; ils se repaissent de leurs corps, ne se lassent pas, malgré l’inconfort éventuel, de se toucher, se découvrir. Et puis, parce qu’un craquement de branche a fait craindre d’être surpris en pleine action, parce qu’une chenille se promène sur une cuisse luisante de sperme, les amants rient et cultivent déjà le souvenir de l’inattendu !…

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