Messaline

La « prostituée impériale »

Valeria Messalina est la troisième épouse de l’empereur romain Claude. Messaline devient impératrice après la proclamation de Claude le 24 janvier 41.

Comme toutes les impératrices de la première moitié du Ier siècle, à Rome, Messaline, symbolise l’appétit de luxe, la soif du plaisir et l’esprit de lucre de la haute société romaine.

Messaline

Messaline est célèbre pour son appétit sexuel hors du commun, voire sa nymphomanie. On ne compte plus ses amants, qu’elle choisit de préférence parmi les esclaves et les affranchis impériaux. Elle aime se déguiser en esclave et se prostituer dans les lupanars de Rome. Dès que son empereur de mari s’était endormi, Messaline, avait pris l’habitude de fréquenter un lupanar où elle se donnait à tous les hommes qui la payaient. Elle rentrait ensuite au palais «la vulve raide, fatiguée du mâle mais toujours pas repue (…) rapporter dans l’alcôve auguste le remugle du bordel ».

Elle se plaît à faire proscrire des Romains pour s’emparer de leurs fortunes, elle vend les droits de cité aux plus offrants, elle négocie les commandements des légions, les gouvernements des provinces.

Messaline est ainsi devenue l’incarnation même de la luxure et du scandale.

Redoutant d’éventuelles rivales, elle fait assassiner une sœur de Caligula et une cousine de celle-ci, toutes deux célèbres pour leur beauté. Dresser la liste de ses crimes est impossible. Un de ses amants possède-t-il un beau jardin ?  Elle le fait assassiner pour profiter de ses fleurs. Qu’un autre lui déplaise ? Il est tué. Qu’un troisième ait trop d’influence sur l’empereur ? Il subit le même sort.

Inquiets, les affranchis impériaux se coalisent contre Messaline. Incapable de maîtriser ses pulsions, Messaline va toutefois aller trop loin. Dans des circonstances peu claires, elle répudie Claude et épouse, en 48, Caius Silius, un sénateur qui vient d’être nommé consul. Cette fois, c’en est trop. L’empereur et ses proches, craignant un coup d’Etat, exécutent le consul et Messaline.

Sources : Universalis, Wikipédia, Blog Chacaille